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Parce qu'avant d'être lesbiennes, on était juste humaines

9 mars 2016

La folie me guette

 

On en est à 13dpo

DPO c'est quoi ?  c'est Date Post-Ovulation. On a appris ça en traînant sur les forums de gronzesses, encore une fois. C'est instructif ces machins là.

Donc, en sachant que les règles viennent toujours 14 jours à compté de l'ovulation, et ce tous les mois pour n'importe quelle femme quand tout va bien.

Nous sommes donc sensée être fixées demain par la venue des règles. Sauf si elles viennent pas. Auquel cas on pourra toujours se dire que c'est le stress et le psychique qui les empêche de venir. Ou une grossesse. Et ça, ça rend fou. FOU FOU FOU.

 

Pour tout vous dire, la grossesse on n'y croit plus trop.Enfin si. Enfin non. Si. Non. SI. NON ! On sait pas, on sait pas ON SAIT PAS !!! RAAAH

En fait, sur la boîte du test clearblue il est marqué qu'il peut détecter une grossesse à 10dpo. Alors comme c'était la fête des grands mères on s'est pas gênées.

"PAS ENCEINTE"

Vilain.

Mais sur la boîte il est aussi marqué qu'il n'y a que 50% de fiabilité à 10dpo.  Putain j'ai jamais fait autant de maths de ma vie. Alors finalement on a gardé espoir. Enfin, J'AI gardé espoir. Parce que c'est pas dans mon corps que se produit ou non des changements, et que c'est plus facile de garder espoir quand on n'a aucune sensation.

 

Aujourd'hui donc, 13dpo. 98% de fiabilité du test. Allez, refais-en un ce matin steuplait steuplait steuplait ..... Madame soupire mais s'exécute. Peut-être qu'elle aussi garde un tout petit espoir même si elle fait semblant que non. Elle me crie "PAS ENCEINTE". Vilan, vilain test.

 

Comme une toxico qui ne peut se contrôler, je tape sur internet "négatif à 13dpo". Encore une fois, je tombe sur des dizaines de témoignages de filles qui auraient eu un négatif à 13dpo mais qui étaient pourtant bien enceintes. Mon espoir fou revient. C'est stupide de se raccrocher à tout et n'importe quoi. Ca m'insupporte d'être aussi bête et incapable d'attendre. A chaque fois je me jure de ne pas fouiller les forums, de juste attendre encore 2 jours, que je ne trouverais pas la solution sur internet de toutes façons. Mais à chaque fois, c'est plus fort que moi. Je suis accro. C'est comme être au régime 15 jours tout en étant assise devant un pot de nuttela ouvert. J'en peux plus d'attendre. C'est une torture, j'ai même envie de me mettre à quatres pattes avec une lampe de poche pour regarder entre les jambes de madame si jvois pas un truc. Bon, ça je le fais pas en vrai hein, je garde ce minimum de retenue. C'est juste des idées fugaces qui me passent en tête, que je partage avec vous pour que vous vous rendiez compte que la folie me guette.

Madame elle, m'assure qu'elle n'y croit pas, et 2heures plus tard me dit qu'elle se sent pas comme d'habitude, quand même. Le pire c'est qu'au fond, on sait que c'est vraiment négatif pour cette fois. Mais au fond du fond on espère. Et au fond du fond du fond, on sait que c'est non. En fait, y'a pas de Fond à cette histoire.

 

A dans 2 jours pour la réponse définitive.

 

 

 

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27 février 2016

Même pas de calendrier de l'avent

L'attente, l'attente...

 

Depuis l'insémination, j'ai passé des heures sur internet à chercher une solution pour savoir tout de suite si ça a marché. On m'a jamais appris à attendre 15 jours moi. J'avais toujours mes cadeaux de noël en avance. Alors j'ai cherché, cherché s'il y avait des indices avant la prise de sang révélatrice.

Est-ce que Madame aura des sautes d'humeur ? Est-ce qu'elle va avoir des nausées au bout de 3 jours ? Est-ce qu'elle va avoir des douleurs dans le bas ventre ? Est-ce qu'elle va sentir qu'elle est vide s'il n'y a pas fécondation ? Est-ce qu'elle va avoir mal à la tête ? N'importe quoi, il doit bien y avoir des symptômes à interpréter non ???

 

J'ai lu tous les forums débiles. Doctissimo, auféminin.com, yahoo Q/R….

Résultat : RIEN.

 

Tout ce qu'on peut faire, c'est attendre. Même si je me roule parterre en criant, personne ne me donnera la réponse. Incroyable ça.

itineris-pas-content-dans-asterix

Pas content pas content !

25 février 2016

Du jus d'homme décongelé, s'il vous plaît!

Mercredi 24 février.

5h30 : réveil
7h : déposer le chien chez ma mère avec une excuse bidon.
8h : prise de sang, bilan hormonal
9h : déception. Madame a mal au ventre, persuadée d'ovuler en avance. On part perdantes.
9h30 : échographie pelvienne. Mesure des follicules sur écran géant en direct live de l'utérus de ma femme. Ovaire droit : rien. "J'espère que l'ovaire gauche va avoir été plus réactif" dit le docteur. Ovaire gauche : 2 follicules de taille souhaitée. Ni trop ni pas assez. Parfait. Le docteur dit de préparer notre voyage pour dans 2 jours.

10h : madame part au travail, c'est une grosse journée d'évaluation par les big boss.

12h : résultats du bilan hormonal. Madame n'a pas encore ovulé et ses taux sont plutôt parfaits pour préparer une fécondation. Joie.
13h : la clinique reçoit les résultats et les étudie.
14h45 : appel de la clinique. "Oui donc venez demain 10h30 salle 46. Ce soir 18h30 piqûre d'ovitrelle pour déclencher votre ovulation. Voila au revoir."


Hein ? Quoi ? Vous avez bien dit demain ?

 

15h : j'annonce la nouvelle à madame par texto alors qu'elle est en plein débat avec son big boss. Je commence le travail à mon tour, un sourire jusqu'aux oreilles quand je la croise de loin.
18h30 : elle rentre à la maison se faire son injection déclencheuse. Moi au travail, je ne tiens plus en place.

23h : je rentre, prends une douche, on prépare notre sac et on saute dans la voiture. 5h de route c'est rien, sauf quand c'est de nuit après une journée de travail et levées à 5h30. Menfin on est jeunes.

6h du mat : parking de la clinique. On dégaine la grosse couette et les oreillers, on rattrape un peu de sommeil comme des SDF.

 

10h30, 25 février 2015.

joyeux moisiversaire. Notre premier essai bébé se fait un 25, comme un cadeau pour nos 2 ans et 10 mois ensemble. Un rien nous fait devenir superstitieuses.

De là à penser que ça va marcher.... autant vous dire qu'on n'y croit pas. Sur le chemin, on a relu les stats : 1,2 chance sur 10 que ça marche du premier coup. 1 chance sur 10. C'est infime.

 

 

Allez je vous laisse. On est en train de fabriquer un bébé.

 

23 février 2016

RECAP

 

 

Septembre : 1er appel en Belgique.

Octobre : 1er RDV à la clinique. Dossier ouvert : batterie d'examens à passer.

Novembre : 2e RDV Belgique. Dossier finalisé, accepté.

Décembre : procuration des piqûres, suivi par gynéco gayfriendly. Règles prévues pour noel, insémination à prévoir début janvier.

 

MAIS.

Fin décembre, retard des règles. Retarder l'insémination ?? Impossible. Gros empêchement professionnel après le 10 janvier. Impossible de s'absenter 2 jours. Notre seule chance aurait été entre le 5 et le 9, comme il était prévu que ça tombe, mais non. Les malignes ont voulu prendre des vacances de noël elles aussi.

Fin janvier, règles en avance cette fois. Impossible de s'absenter 10 jours plus tard car empêchement professionnel encore plus important, encore plus impossible à annuler.

Alors on va me dire « un boulot ne devrait jamais être plus important que la création d'une famille, surtout dans votre cas où c'est complexe ». Eh bien si, croyez-le ou non, mais si, quand on est responsables il y a des événements professionnels impossibles à déplacer, à annuler, ou à manquer. Tant pis pour ceux qui ne conçoivent pas cela.

 

cycle de décembre = pas d'essai possible

cycle de janvier = pas d'essai possible

Cycle de février = ??

23 février 2016

Saison 1 ep 5 : Traffic de médocs

Etape cruciale : les médicaments interdits.... tadadAAA !

 

PMA belge = monitorage de l'ovulation = traitement obligatoire = à se procurer chez médecin français

MAIS

familles homoparentales non autorisées en France = prescription interdite à un couple de lesbiennes = risque professionnel pour le gynéco = galère !

 

Il nous faut : deux stylos d'injections et une prise de sang à faire la veille de l'insémination, dont les résultats sont à envoyer en Belgique avant 13h le jour de l'ovulation.

Notre médecin traitant nous fait subir un double échec. Non seulement elle n'est pas habilitée à nous prescrire les médicaments car pas gynéco, mais en plus elle nous apprend que la prise de sang mettra 3 à 5 jours à être analysée, qu'il est IMPOSSIBLE d'avoir les résultats le jour même, encore moins avant 13h.

Ok. Ne pas paniquer, ne pas paniquer.

 

Se présenter à d'autres RDV gynéco, avouer qu'on est lesbiennes, qu'on veut un bébé, leur demander leur aide. Essuyer des refus. Se dire qu'on ne trouvera jamais, que c'est une galère sans fin. Pour la prise de sang impossible, prévoir de falsifier les résultats avec un scanner et photofiltre. Déprimer un peu, fatiguées de devoir avouer notre situation comme on avoue un crime. Etre des homosexuelles au lieu d'être des humaines, au lieu d'être des femmes normalement munies d'un instinct maternel. Etre mises face au fait qu'on n'est pas un couple normal, malgré ce qu'on pense. 

Chercher encore. Taper sur internet, en désespoir de cause, « gynéco lesbienne friendly ». Coup du sort, nous en avons trouvé un. Certes, à 50 min de chez nous, mais quelle importance.

Se présenter à lui. Etre cash pour ne plus perdre de temps, ne pas tourner autour du pot : voilà, on est à mi parcours pour faire un enfant en Belgique, il nous faut une ordonnance. Acceptez-vous de nous aider ou avez-vous un collègue qui serait d'accord pour nous prendre en charge ?

Oui.

Il a dit oui. Il nous a fait cette ordonnance tant désirée, nous a même éclairé sur le fonctionnement de l'ovulation et le rôle de ces médicaments. Il nous indique même un laboratoire d'analyses sanguines qui pourra nous donner le résultat de la prise de sang hormonale avant 13h, juste en face de son cabinet. Tout paraît facile, clair et limpide alors qu'hier encore tout semblait impossible. C'est le docteur miracle. En sortant du cabinet, on laisse exploser notre joie.

 

Les embûches sont surmontables, finalement.

 

On file à la pharmacie récupérer le traitement, de peur de perdre la précieuse ordonnance, de peur de rêver tout ça. La prochaine fois qu'on ira en Belgique, ce sera pour le premier essai. On arrive à peine à y croire. On n'a jamais été aussi pressées de voir débarquer nos règles.

 

Carrie

 

Mais les règles sont des petits êtres malicieux faits pour nous pourrir la vie, n'est ce pas ?

Quand on ne les veut pas, elles viennent.

Quand on les veut de toute notre force au plus vite, elles n'arrivent jamais.

 

Et c'est ainsi qu'une nouvelle péripétie vint perturber notre avancée vers la parentalité.

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20 février 2016

Devenir mamans, saison 1, ép 4 : le redouté passage chez le psy

lili_

 

Deuxième rdv au pays de la frite.

Nous avons pris la route en pleine nuit, juste après le travail, nous n'avons presque pas dormi. En fait, nous sommes en pleine période d'attentats, on est parties très tôt au cas où la frontière était fermée et contrôlée, comme notre cher président avait dit à la télé.

Ouais j'avoue. Quand j'ai appris que les frontière seraient fermées et que les terroristes venaient tous de Belgique, j'ai pas pleuré QUE pour la nation. Jme suis dis meeeeeerde ça tombe mal putain (je suis une fille vulgaire). Mais bon, j'ai fait passer mon visage décomposé pour un élan de solidarité nationale, easy.

Irrévérencieuse, vous avez dit ?

Mais en vrai, pas un policier/gendarme/militaire à la frontière. Les méchants pouvaient passer en toute impunité, et nous en faisions partie.

 

L'hôpital semble soudain familier, on se sent déjà comme chez nous dans la salle d'attente. ...L'attente, l'attente... Je tourne les pages de notre dossier, vérifiant inlassablement que nous n'avons oublié aucun papier pour finaliser notre dossier. Tout est là, bien rangé dans des pochettes plastiques. Chaque ordonnance, chaque feuille explicative sur la procédure, chaque radiographie de notre utérus sous tous les plans… Control freak.

Bureau du médecin. Elle examine tous les résultats rapidement, saisit quelques données, et nous explique le traitement que l'on va suivre. C'est là que nous comprenons qu'en fait, notre dossier était accepté depuis le début. Je ne sais pas en quoi va consister le rdv psy qui nous attend trois heures plus tard, mais il est clair qu'il ne sera pas décisif. Notre dossier est accepté. Aussi simplement que ça. Sans commission réunies, sans discussions, sans délai.

Elle nous explique aussi que, puisque nous avons choisi un donneur semi anonyme, il va falloir le choisir nous-mêmes sur un site de banque de sperme nordique.

Stupeur et tremblements. Choisir sur catalogue ? Arf.

 

RDV psy.

Ca n'était définitivement pas ce à quoi on s'attendait. Aucun jugement sur notre capacité à élever un enfant, aucun questionnaire… La dame la plus aimable du monde, prête à écouter chacun de nos moindres doutes, nous éclairant parfaitement sur le comportement à avoir face à un enfant qui, un jour où l'autre, demandera d'où il vient. Jamais elle ne laisse entrevoir qu'elle trouve les donneurs anonymes mieux ou moins bien, jamais elle ne porte un jugement de valeur sur telle ou telle méthode d'avoir un enfant pour un couple homo… bref, c'était la psy la plus ouverte d'esprit au monde et le rdv le plus agréable et rassurant qu'on aurait pu avoir. Nous en sommes ressorties ravies et convaincues qu'il était nécessaire pour mettre au clair une chose : nous n'avons pas à culpabiliser de notre choix de fécondation, ni de notre choix de donneur. C'est une décision que nous prenons en accord avec nos valeurs personnelles, et tant que nous sommes convaincues de faire le meilleur pour l'enfant selon NOS valeurs, personne ne pourra rien nous reprocher. Même pas l'enfant.

Enfin, ça c'est la théorie. Parce que moi j'y connais quelque chose en crise d'adolescence, et je sais qu'un ado imbuvable pourra te balancer n'importe quoi à la tronche tant qu'il pourra te toucher (papa, maman, dédicace si vous lisez ça uhu). Alors nous ne serons jamais à l'abri du « vous êtes des démons vous me faites gerber j'aurais voulu ne jamais naître si c'était pour être élevé par des gouines. Wesh. »

Je me demande si dans 15 ans on dira encore wesh. Ca m'étonnerait. Mais bon c'est un autre débat auquel je me consacrerai plus tard.

16 février 2016

Utérus et trifouillement, second épisode.

 

Un rendez vous a J3 du cycle pour une échographie pelvienne...

À J3... Ok, mais le J, c'est quand? C'est le 1er jour des règles, mais c'est quand ?
C'est pas que je suis mal foutue, parce que, que ce soit clair, Ma Dame me dit toujours l'inverse. Je suis super bien foutue... À tel point que c'est un crime de me faire subir une gestation! Mais la n'est pas le sujet de l'article.
Je disais donc, n'étant pas très bien réglée (merci maman pour les gènes), c'était impossible de prendre rendez vous avant le jour J...
Le jour J arriva... Ouf! C'était un jour de semaine, les cabinets d'échographies étaient ouverts!
Une clinique, un cabinet, un autre cabinet... Aucun n'avait de place... Coup de fil après coup de fil je commençais à me dire que ce serait pour le mois suivant... Au 4eme coup de téléphone je finis par décrocher le fameux sésame! Un RDV pour l'échographie à 18h30 dans 3 jours!
Yahouuu!
L'échographie était l'examen qui me faisait le moins peur. J'en avais déjà eu une. Et à part le gel un peu dégueu qu'ils te mettent sur le bide, ça va. Y a rien de monstrueux. C'est même rigolo de regarder son intérieur en direct live sur un écran.
J+3 Nous voilà, moi et Ma Dame dans la salle d'attente... Nous sommes arrivées de justesse. Je finissais le travail à 18h et il faut dire qu'on n'a pas trouvé le cabinet le plus proche! 
- Madame? C'est à vous. Entrez dans la cabine et enlevez juste le bas. Ça suffira.
[Fermeture de la porte de la cabine- Moi, seule]
"Quoi?!? Enlever le bas? Mais! Mais! Je suis à J3!!! J'ai mes règles! Pourquoi j'enlèverais le bas?!? Bon, j'enlève mon Jean's... Mais pas plus!"
[La porte s'ouvre à nouveau]
"Vous pouvez aller aux toilettes pour retirer votre tampon si vous en avez un, on va mettre un serviette au cas où..."
Moi, dans ces cas la, je ne parle plus. J'ai peur de passer pour une idiote en posant des questions alors je fais ce qu'on me dit...je vais aux toilettes et enlève mon tampon... Peut-être que ça se verrait sur l'écho, que ça gâcherait les photos... Me revoilà, dans la salle d'examen, serrant le vagin, ou tout du moins espérant que rien ne coule... Je m'allonge sur la table... Le médecin entre... Et là, je comprends... Il attrape un... Engin... Sûrement de la taille de l'engin d'un homme... Il met le gel dessus... Au lieu de mettre le gel sur mon ventre!!!... Il me demande de retirer ma culotte et met ce truc en moi!!!
Bon, il l'a fait avec toute la délicatesse du monde... Il a mis un doigt avant et a vu que c'était étroit... Il me l'a dit... Mais tout de même, personne ne m'a prévenue AVANT!!!
Sachez mesdames qu'une échographie pelvienne bah, ça se fait par l'intérieur... Oui ça paraît évident une fois qu'on le dit mais moi je ne savais pas! Alors préparez vous psychologiquement, prenez une douche avant (surtout si vous avez une journée de 8h dans la culotte), et prévoyez un tampon de rechange! Ça vous évitera d'attendre les résultats dans la salle d'attente avec du papier toilette dans la culotte....
Comme si de rien n'était !
12 février 2016

Utérus et trifouillements en tout genre

Hey les filles! Faut que je vous parle d'un truc... Faut qu'on discute ensemble d'hysterosalpingographie!

C'est un sujet sérieux ! Aussi sérieux que ce mot est long !
Anticonstitutionnellement

Hysterosalpingographie...  Presque!

Avant d'avoir l'autorisation d'être inséminée en Belgique, il faut faire autant d'examens que si vous n'arriviez pas à tomber enceinte après avoir forniqué avec une équipe de rugby le jour de votre ovulation.

Et l'un des examens, c'est l'hysterosalpinpin.
Après avoir rappelé la clinique et demandé confirmation : C'EST OBLIGATOIRE ! ... Ok pas la peine de crier m'dame !
Nous voilà donc à nous renseigner sur internet. Le truc à ne pas faire. Evidemment.
C'est douloureux, c'est une horreur, le médecin vous prescrira même du Spasfon pour éviter la douleur. Génial! Si j'ai du spasfon je suis sauvée! Non mais la blague! On me conseille d'être accompagnée pour le retour, de ne pas travailler après... Et c'est du spasfon qu'on me prescrit?!?  J'EXIGE DE LA MORPHINE ET 3 KG DE LEXOMIL !
Comment se rassurer en parcourant les forums :

hystéro

hystero2

Alors voilà comment que ça se passe:
  1. On vous allonge sur une table cul nul
  2. Après avoir insérer un spéculum, on vous insère une canule et une pince... Alors bon... Tout ça, ça fait pas plus mal qu'un spéculum... Oui, donc pour moi ça fait mal, mais je commence à avoir l'habitude. C'est la troisième fois en une semaine qu'il m'arrive ce genre de choses.  Et je tiens à préciser que c'est aussi le troisième médecin à me dire avec tact, le doigt à l'intérieur, "oh! C'est étroit la dedans!" ... Oui je n'ai pas encore tenté l'équipe de rugby, désolée.
Le Doc m'annonce la suite... Ouais, on est comme ça quand on est docteur, on vous regarde les yeux dans le vagin et on vous explique :
"Je vais injecter un liquide dans vos trompes, ça opacifiera le tout et je prendrai des clichés radiographiques. Si vous faites cet examen c'est que vous devez rencontrer des difficultés à tomber enceinte. Parfois en injectant le produit, avec la pression ça débouche."
(euh... Non, faites pas le karcher en moi!!!! L'envie de me confesser et d'avouer que je ne suis pas infertile, seulement lesbienne. Mais trop peur qu'il arrête tout et me laisse plantée là avec ses trucs à l'intérieur.)
Le liquide est alors injecté...
J'ai peuuuuur!!! J'attends... J'attends...Pas de douleur [...] Ouille! Ouille! Ça y est! Je le sens ce couillon de liquide. J'ai mal! ...
Ah non, en fait ça va.  Ça n'augmente pas, c'est vraiment la même douleur que quand j'ai mes règles. Sur une échelle de douleurs de règles de 0 à 10 je dirais 6. Au détail près que quand on a nos règles on a pas des outils dans le vagin en plus.
Tout en ayant la canule à l'intérieur je dois me mettre sur la gauche, sur la droite... Le Doc prend plusieurs clichés, je suis une vraie star!
Puis il me remercie, il me dit que j'ai été trèèès courageuse! Même si je réponds qu'il n'y avait pas besoin de courage, j'aurais bien aimé qu'il me donne mon diplôme de 1ère hysterosalpingographie! Ou au moins une sucette quoi.
Et tout fier de lui, il ajoute : "Vous avez de très belles trompes madame! J'ai peut être tout débouché, alors ce soir... Vous savez ce qu'il vous reste à faire avec monsieur"
Bah non... Je ne sais pas justement... Je n'ai jamais fait avec Monsieur, et ne souhaite jamais savoir. 
Le souci c'est que mon Monsieur est une Madame, et c'est à moi qu'on fait tous les examens alors que c'est elle qui n'a pas de spermatozoïdes après tout ! C'est injuste !
12 février 2016

Devenir mamans, saison 1, ép 3 : petites victoires de rien du tout.

 

On s'était donc quittés après le récit de notre premier RDV et du chemin retour, quelque peu désabusées que nous étions.

 

Nous ne nous sommes pas laissées abattre très longtemps. Dans la voiture sur le chemin du retour, j'ai claqué mon forfait 3G à chercher les médecins adéquats à chacun des examens alignés sur notre feuille. J'ai pris rdv chez notre adorable médecin gynéco pour le lendemain, profitant honteusement d'un trou dans son emploi du temps. Le lendemain donc, voilà qu'elle nous rassurait :

  • Oui, elle pouvait nous prescrire la prise de sang à rallonge. Tout en prévenant ma femme qu'elle risquait de se vider de son sang avec autant de flacons à prélever, mais qu'elle pourrait éventuellement survivre.
  • Oui elle pouvait nous prescrire une échographie pelvienne. Mais elle n'avait pas le matos pour nous la faire, il faudrait trouver un autre gynéco. Et ce jour là, nous aurions dû demander quelques détails sur le déroulement de l'examen.
  • Oui, elle pouvait nous prescrire une hystérosalpingographie... Mais il y eut un mais :

« oh non je n'arrive pas à croire qu'ils vous imposent cet examen, c'est terriblement douloureux et non nécessaire à quelqu'un qui n'a pas de problèmes de fertilité… oh non vraiment c'est barbare, je vais appeler votre clinique belge pour négocier de ne pas vous le faire passer ».

Consternation. Je regarde Madame, elle me regarde. Je lis dans ces yeux un message du genre « Viens on arrête tout, on se barre à Madagascar et on adopte un lémurien à la place. » Notre médecin raccroche d'un air dépité, elle n'a pas réussi à joindre la clinique. Elle nous crée une ordonnance quand même, nous précise qu'il vaut mieux qu'on rappelle la clinique quand même pour leur demander si VRAIMENT on doit faire cette hystéromachin. Madame déglutit discrètement, tandis que je m'efforce de ne pas crier au scandale humanitaire à l'annonce d'un examen si difficile. Alors que PUTAIN ON SAIT MEME PAS SI NOTRE DOSSIER VA ETRE ACCEPTE UN JOUR ! A ce moment, je soupçonne les Belges d'être d'affreux tortionnaires de françaises, voire de monter un complot pour exterminer les lesbiennes étrangères qui cherchent à profiter impunément de leurs bons soins. Ce serait malin. Mais comme ce sont des belges, c'est peu probable. Roh je rigole.

Nous repartons notre dossier sous le bras, lourd de 3 nouvelles ordonnances.

Et vous savez ce qu'il y a de plus étrange ? C'est que, malgré qu'on nous ait prescrit un rdv chez le psy, malgré qu'on ne sache pas dans combien de temps notre dossier sera accepté, malgré qu'on ait une prescription d'un examen-torture… Eh bien c'est regonflées et pleines de joie que nous retournons à la maison. L'impression d'une petite victoire juste parce qu'on a un médecin français qui accepte de nous prescrire les examens nécessaires.

Le parcours PMA est une montagne russe.

 

 

Nous rentrons donc, je saute sur le téléphone et écume les centres gynéco de la région : il faut trouver un cabinet ayant de la place dans 3 jours, puisqu'il faut faire l'écho pelvienne au 3e jour des règles. Un gynéco libre dans 3 jours, en région parisienne ? Ahah, on se marre. Refus. Refus. Refus.

ACCEPTEES !!! Ouais !!! L'impression d'avoir gagné la star Ac'.

A présent, appeler les cabinets de radiologie : il faut en trouver un avec une place libre dans 10 jours parce qu'il faut faire l'examen à 10 jours de cycle.

Refus, refus. Refus, avec en prime une standardiste remportant la palme du dédain.

ACCEPTEES !!! ouaaaaais (bis) !

Et là, franchement, on se trouve trop bonnes. On est arrivées à boucler une série de RDV qui aurait pu nous prendre plusieurs mois avec un peu moins de chance (règles non prévues, règles en retard, plus de place nul part...). On va donc pouvoir retourner à la clinique le mois d'après. Certes, il faut un peu mentir à la standardiste Belge et lui assurer que « oui oui, j'ai réalisé tous les examens et tout est ok ! » mais bon, mentir ou pas, dans tous les cas on ira en Enfer alors…

 

telephone-horacio-salinas

 

 

 

Puisqu'on parle de RDV, je vous en file un très rapidement pour le prochain article.

Il décrira les joies des deux examens ci-dessus mentionnés, et ce sera Madame qui prendra le clavier.

17 janvier 2016

Devenir mamans, saison 1, ép2 : la PMA

 

Etape numéro 1 : Choisir.

 

Soyons claires, la PMA est une option illégale en France, mais paradoxalement c'est la plus sûre. Nous y reviendrons peut-être.

 

Voilà comment ça se passe :

 

Il faut passer la frontière pour cette option. Belge ou Espagnole en général.

Que choisir ? Examinez vos priorités : proximité ? Origines du donneur ? Prix ? Taux de réussite ? Temps d'attente ?

 

Voilà ce que j'ai appris en farfouillant sur le net à la recherche de comparatifs : l'Espagne serait plus chère (de 1000 à 2000 euros de plus), mais plus efficace et bien plus rapide. Selon les dires et les légendes du moins. Plus efficace je ne saurais dire pourquoi, peut-être une question de traîtement ou de technique. Plus rapide, il semblerait que les temps d'attente entre inscription et insémination soient bien plus courts que chez les Belges. Mais en même temps, oserait-on mettre en doute le dynamisme et la vivacité de ces chers Belges, voisins et amis des Suisses ?

 

Bon. Pour toutes ces raisons, nous avons choisi… la Belgique. Non mais c'est pas qu'on y mette de la mauvaise volonté, mais c'est une question de priorités. Je n'avais pas envie d'avoir un bébé bedonnant avec de gros sourcils qui ne se nourrit que de tacos. En plus j'ai peur que le sombrero ne passe pas le col à l'accouchement. Tandis qu'un enfant à gênes belges, on pourra aisément le nourrir à la friture et à la bière. Et ça franchement, ça nous connaît.

 

DONC.

1. Choisir le pays où commettre l'infâme pêché.

2. Choisir l'hopital/ la clinique où commettre l'infamie

 

Là c'est une autre paire de manches pour se renseigner sur internet. J'ai fouillé les forums, fais des copiés-collés, dressé des listes comparatives… Le problème principal est la date des discussions internet. On dirait que les lesbiennes ont balancé toutes les infos en 2005 et puis plus rien. Censure ? Enlèvement par le FBI ? Éradication des homosexuels ? Frigide Barjot a des copains nettoyant le net ? Je ne sais pas. Toujours est-il que les infos sur chaque hôpital sont datées, trop pour s'y fier. Les prix, les démarches, les pratiques, rien ne semblait concorder. Entre rumeurs éhontées (tel hôpital aurait fermé car les docteurs s'empochaient le fric en liquide devant leurs yeux / tel hôpital n'accepte plus les françaises car ils ont trop de travail / Tel hôpital serait insalubre / tel hôpital ne parle pas français) et infos datées de 15 ans, je ne savais plus où donner de la tête.

Et tous les messages récents se bornaient à répéter « le mieux c'est de téléphoner à tous les hôpitaux pour avoir les infos directement ». Traduction « démerdez-vous donc, putain ».

 

Bon. Comme je suis altruiste, je pense à ces pauvres secrétaires à l'autre bout du fil qui en ont assez de donner les mêmes infos à tous les couples de dégénérées à la recherche de sperm.

Je n'appelle pas.

J 'écume les sites internet des cliniques elles-mêmes en espérant mieux comprendre. Enfin "j'écume"... Coup de chance ou fainéantise, je tombe sur des infos complètes et totalement satisfaisantes du premier coup. Prise d'un élan de folie, j'appelle.

Pas pour me renseigner, non. Pour prendre rendez-vous.

 

J'avais lu quelque part qu'il faudrait patienter 3 mois avant le 1er rdv. Lorsque la dame, à l'autre bout, me propose mardi dans trois semaines, je lui demande de répéter. Avec l'accent Belge, j'aurais pu mal comprendre une fois. Non. Nous avons rdv dans trois semaines.

 

Et voilà comment, juste comme ça, un beau jour de septembre l'aventure a commencé.

 

Je n'ai jamais pu finir mon comparatif de cliniques belges. Du coup, je ne vous en ferais pas profiter (ooooh dommage). Ce que je crois, moi, c'est qu'une clinique est une clinique. J'veux dire, ce sont quand même des gens qui ont fait des études que je n'aurais pu envisager de commencer, qui ont des contrôles professionnels et sanitaires à longueur de temps, et qui font marcher la santé publique depuis des années. On va quand même pas chipoter parce que le café est dégueu en salle d'attente. N'écoutez pas les médisances des frustrées d'internet. Lancez-vous. Ou appelez-les avant si vous y tenez, mais pensez à ces pauvres secrétaires. Si elles ne vous paraissent pas aimables au téléphone, dites- vous qu'on leur a sans doute posé les mêmes questions 5 fois dans l'heure qui vient de passer.

Nan j'déconne, si elles sont mal aimables c'est juste parce que c'est le critère premier à l'embauche de ces dames là. True story bro.

 

 

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Parce qu'avant d'être lesbiennes, on était juste humaines
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  • Une histoire d'Amour, un appartement, un chien, un mariage, des enfants... La vie rêvée du petit couple ordinaire. Un conte de fées à un détail près : quelques (grosses) embûches sur le chemin de la banalité, quand on est lesbiennes.
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